Vous écrivez ceci :
1. « Désolé : la désinflation est un concept polysémique. Il revêt aussi bien le sens que vous présentez que celui dans lequel j'ai orienté ma démonstration.
Voici les deux acceptions du terme désinflation telles que données par la Banque de France:
"La désinflation est un ralentissement de l’inflation ou une baisse ponctuelle du niveau général des prix. Par exemple, si on passe de + 3 % par an à + 1 % par an, il y a désinflation.Si,par contre,on passe à une variation des prix négative de – 1 % par an et que cette baisse est anticipée comme durable, alors il y a déflation." (Source: Banque de France, Focus N° 3 - 22 janvier 2009, http://www.banque- france.fr/ fr/publications/ telechar/ debats/focus3. pdf.) »
Monsieur Ngarambe, des fois, je me pose la question de savoir si ce qui vous intéresse c’est de débattre avec vos interlocuteurs ou si au fond, ce qui vous intéresse, c’est simplement de vous entendre parler ! Car où diable voyez-vous la moindre contradiction entre ma conception de la désinflation et celle de la Banque de France, qui n’est d’ailleurs pas polysémique ?
Car, j’ai bien dit qu’alors que la déflation est une inflation négative dont le taux est inférieur à zéro (0) ; la désinflation, elle, est un ralentissement de l’inflation, qui se traduit par un taux d’inflation moindre que celui des années précédentes. J’ai même donné un exemple chiffré où je vous ai bien expliqué que lorsque de 2000 à 2002, l’on passe d’un taux d’inflation de 5%, 7% à 10%, l’on est en situation d’inflation et que si de 2002 à 2005, l’on passe d’un taux de 10%, 6%, 3% à 1%, on est en
situation de désinflation !
Mais tout ceci est évidemment destiné à faire diversion de votre bourde selon laquelle la désinflation est « l’inverse » de l’inflation alors que c’est plutôt la déflation qui l’est. Et j’en donne pour preuve que c’est la déflation qui est appelée « inflation négative » et non la désinflation ! Comme dirait un netter, ce n’est quand même pas de la haute mathématique nucléaire !!!
2. « Vous voyez bien que la Banque de France donne l'exemple d'un mouvement inverse (une baisse nette et non un simple ralentissement: une inflation passant de +3% à +1%) ».
Mais, c’est exactement cela un ralentissement de l’inflation, cher ami ! Car lorsque l’on passe d’un taux d’inflation de +3% à +1%, il n’y a aucun « mouvement inverse » qui est opéré; il y a simplement un « ralentissement » ! Manifestement, je pense que sur ce point, vous avez un sérieux problème de français en plus du votre problème de compréhension de l’économie !
Car, supposons que vous êtes en voiture sur l’autoroute. Si vous passez de 100 km/h à 60 km/h. pensez-vous sincèrement que cela est un « mouvement inverse » et que donc vous êtes en marche arrière ??? Non cher ami, vous avez simplement décéléré mais votre vitesse est toujours positive. En d’autres termes, l’inverse de la marche avant (inflation) n’est en rien la décélération (désinflation) mais bien la marche arrière (déflation)!
3. « Et, comme je vous l'avait dit, la désinflation procure du pouvoir d'achat (preuve contre votre prétendu caractère inexorable de la perte du pouvoir d'achat) »
Décidément, vous n’y comprenez rien ! Car, toutes choses étant égales par ailleurs, la désinflation ne peut procurer du pouvoir d’achat puisqu’il s’agit quand même de l’inflation ou bien de l’inflation « positive ». En effet, même si la hausse générale des prix est moindre que les années précédentes, il y a quand même une hausse des prix, si minime soit-elle.
Revenons même à votre exemple d’une désinflation qui consiste à un passage d’un taux d’inflation de +3% à un taux de +1% en un an. Si j’ai un montant de 1.000 en l’an T, j’aurais perdu un pouvoir d’achat de 30 (3% de 1.000) en l’an T+1 et 10 (1% de 1.000) en l’an T+2. En d’autres termes, de T+1 à T+2, j’ai certes perdu un pouvoir d’achat moindre que l’année précédente mais j’ai quand même perdu un pouvoir d’achat ! Vous comprenez maintenant le mécanisme ?
4. « Vous êtes vraiment désespérant! L'inflation est certes présente partout en Afrique (et même ailleurs) mais dès que son taux dépasse le taux de rémunération de l'épargne (22%>6%), il y' a un grave problème ».
Et alors ? Vous ai-je dit le contraire et votre phrase participe de votre tendance à vous entendre parler et non à écouter les autres ?
5. « L'exemple que vous donnez (l'augmentation de la masse monétaire) est effarant. Il montre que vous ignorez qu'une banque centrale possède un levier connu de tout économiste digne de ce nom pour réguler la masse monétaire: le taux d'intérêt directeur. Augmenter la masse monétaire en abaissant le taux d'intérêt directeur est une décision éminemment politique, tout comme l'opération inverse qui consiste à réduire la masse monétaire en augmentant le taux d'intérêt directeur (ce qui a comme conséquence l'augmentation des taux d'intérêts débiteurs dans les
banques de détail, la cherté du crédit induisant la baisse de la monnaie en circulation) ».
Voilà encore un autre exemple de votre monologue! Vous aviez affirmé que l’inflation actuelle au Rwanda est une « spoliation systématique de la population ». Je vous ai fait alors remarquer que l’inflation dépend de critères économiques et non de décisions politiques, tendant notamment à « spolier systématiquement la population » et vous, vous réalisez l’exploit de conclure que j’ « ignore qu'une banque centrale possède un levier connu de tout économiste digne de ce nom pour réguler la masse monétaire: le taux d'intérêt directeur ». Ce qui est une conclusion évidemment stupide !
Car, cher ami, ici, Ce n’est pas un Gouvernement qui prend la décision « politique » de modifier le taux d’intérêt directeur, notamment dans le but de « spolier systématiquement la population » (sic) mais bien la Banque Centrale, qui est une institution financière relativement indépendante, se basant sur des impératifs économiques, desquels figure la lutte contre l’inflation ! Et d’ailleurs, la plupart des banques africaines ont dû se résoudre à adopter la même position étant donné que les pays africains, et non seulement l’ « horrible » Rwanda, ont
malheureusement un taux d’inflation très élevé.
Doit-on alors en conclure alors que toutes les banques centrales africaines, généralement dirigées par les meilleurs économistes d’Afrique, ont décidé de « spolier systématiquement la population » (sic) et que seul un réfugié rwandais, jadis économiste et s’ennuyant actuellement dans son appartement à Lille, est le seul capable de comprendre les économies africaines et d’y apporter les solutions idoines ? Si d’ailleurs cela était le cas, pourquoi alors évitez-vous soigneusement de formuler vos propositions alternatives ?
6. « En conclusion: les politiques monétaire mises en œuvre par les banques centrales visent à contrôler le taux d’inflation et à encourager la croissance économique. Comme l'a rappelé le gouverneur Kanimba dans l'extrait que je vous ai présenté, l’inflation est au coeur de la mission d'une banque centrale, dans l’application des politiques monétaires »
Wakabimenye se ! Vous voilà maintenant entrain de vous contredire vous-même ! Car si, comme le dit le Gouverneur Kanimba, « les banques centrales visent à contrôler le taux d’inflation et à encourager la croissance économique », comment diable en arrivez-vous à conclure que dans le cas du Rwanda, cette mission s’est subitement transformée en une « spoliation systématique de la population » ???
7. « Je ne sens pas vraiment tenu de répondre à une logorrhée dégoulinant la mauvaise foi et la diversion (vous cherchez toujours à empoisonner le débat en le réduisant à une querelle de personnes, même lorsque vous ne comprenez rien, comme je vous le montrerai à travers vos questions sur le coefficient de Gini) ».
Vous alors vous ne manquez vraiment pas de culot ! Dites-moi, cher ami, lorsque vous critiquez la Vision 2020 et que je vous demande en quoi, selon vous, cette vision est mauvaise et quelles sont vos solutions alternatives, est-ce donc cela de la « mauvaise foi », de la « diversion » et des « querelles de personnes » ?
Lorsque vous parlez du coefficient de Gini mesurant les inégalités et que je vous demande de m’expliquer comment l’Ethiopie, où les inégalités sociales sont abyssales, se classe troisième meilleur élève africain alors que le Botswana, dont les performances économiques et sociales sont extraordinaires, se classe cancre africain, est-ce donc cela de la « mauvaise foi », de la « diversion » et des « querelles de personnes » ?
Et enfin lorsque je vous pose la question suivante : « Si les statistiques de ce website vous paraissent fiables, pourquoi alors dites-vous que le PIB du Rwanda par habitant varie entre 260 US$ et 280 US$ alors que si l’on divise le PIB du Rwanda figurant sur le site (3,32 milliards US$) par la population rwandaise de 2008, également figurant sur le site (10.186.063) , l’on obtient un chiffre de 326 US$ ? Cela ne serait-il pas plus cohérent, cher Joseph Ngarambe ? », est-ce encore une autre manifestation de la « mauvaise foi », de la « diversion » et des « querelles de personnes » ?
Cher ami, je pense qu’il est vraiment grand temps de trouver une autre échappatoire à vos insuffisances économiques, car celle-là on ne me la fait plus depuis longtemps !
Bonne journée.
Rwemalika Théoneste
25 mars 2009
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