Pauvre Dr Emmanuel Mwiseneza !
Vous voilà défait par ma petite leçon en onze (11) points sur les Juridictions Gacaca que vous vous réfugiez maintenant dans de la grammaire trouvée sur Internet ! Vous me rappelez d’ailleurs des étudiants qui, ne sachant pas la réponse à une question précise qui leur est posée, balancent, lors d’un examen, tout un chapitre appris par cœur ou balancent, dans un mémoire de fin d’études, tout un sujet ramassé sur Internet ! Au professeur de se démerder et de trouver ce qu’il cherche ! Mais c’est quand même dommage qu’un intellectuel comme vous, qui tient à arborer fièrement son titre universitaire sur chaque message qu’il signe, s’adonne à ces méthodes de cancres universitaires.
Mais le problème, cher ami, est que là aussi je vais vous prouver en quoi vos connaissance dans la langue de Molière sont au ras des pâquerettes ! En effet, dans tout ce que vous avez ramassé sur Internet et balancé sans l’avoir lu, aucun paragraphe et aucune ligne ne nous démontre que l’expression « ressembler à bien des égards à» est synonyme de l’expression « être comparable à », comme vous voulez nous le faire croire !
Votre « leçon grammaticale » (sic) ramassée sur Internet s’intitule « L’expression de la comparaison ». Mais sachez, cher ami, que « comparer » deux choses ne signifie en rien que les deux choses sont « comparables » ! Car, la comparaison est possible sur toute chose, y compris celles qui sont diamétralement opposées. En revanche, ne sont comparables que des choses qui se ressemblent énormément, au point d’être presque identiques ou interchangeables. Comme tout enseignant qui se respecte, je vous donne immédiatement un exemple très concret, pour vous aider à comprendre cette matière, ma foi assez complexe pour les non-initiés.
DIEU PEUT ETRE COMPARE AU DIABLE MAIS DIEU N’EST PAS COMPARABLE AU DIABLE !
En effet, Dieu peut être comparé au Diable car toute chose des cieux et de ce bas monde peut être comparée à une autre. Je peux dire que Dieu est bon tandis que le Diable est mauvais. Dieu vit au paradis céleste tandis que le Diable vit en enfer. Dieu a envoyé son fils sur la Terre alors que le Diable n’a même pas de fils connu. Bref, par ces trois (3) phrases, je viens d’effectuer une comparaison entre Dieu et le Diable.
En revanche, si j’applique votre logique, Dr Emmanuel Mwiseneza, et que j’en conclue que Dieu est comparable au Diable, je pense que non seulement tout le monde va me jeter des cris d’effroi mais surtout, je risque fort d’être immédiatement excommunié par sa Sainteté le Pape Benoît XVI ! Et pour cause, « être comparable à » ne signifie en rien « être comparé à ». La première expression signifie que les deux choses visées sont presque identiques alors que la seconde signifie que les choses sont simplement comparées, en tenant en compte des points de ressemblance et des points de dissemblance.
En d’autres termes, tout ce que vous avez ramassé sur Internet sur la comparaison en général n’est pas pertinent dans ce débat. Car, ce débat se concentre uniquement sur la comparaison positive, c'est-à-dire uniquement les points de ressemblance. Et je répète, dire qu’une chose ressemble à une autre « à bien des égards » ne signifie pas nécessairement que les deux choses sont « comparables ». En effet, comme je vous l’ai dit, l’homme ressemble « à bien des égards » à un singe mais l’homme n’est pas « comparable » à un singe. Par contre, le lait de Nyanza et le lait de Rubilizi sont « comparables » parce que presque identiques, interchangeables ! Vous comprenez maintenant la différence, cher ami ?
En conclusion, il est clair que vous êtes passé des Juridictions Gacaca à la grammaire française, parce que vous étiez en extrême difficulté dans le fond du premier débat. Mais malheureusement pour vous, il est aussi clair que vos connaissances dans la Langue de Molière sont pires ! Si l’on tient compte votre logique enfantine de diversions échappatoires, doit-on alors en conclure que vous allez immédiatement passer à un débat sur la…ponctuation ? Mais hélas pour vous, je serais là aussi bien présent et bien en position. C’est ma nature !
Bonne journée.
18 février 2009
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